Vous souvenez-vous de la somptueuse demeure que je vous avais présentée dans un de mes précédents articles ? Mais si ! Cette maison de maître de l’Oise laissée à l’abandon pendant près de 25 années ! Quelle n’est pas ma joie de participer au projet de sa rénovation. Je vous avais promis de vous tenir informés des étapes importantes de ce projet colossal alors voici un petit retour sur ce grand chantier.

Une impressionnante démolition

Lorsque l’on commence un chantier de rénovation ou d’optimisation, la partie la plus spectaculaire reste la démolition.
C’est une étape impressionnante par sa forme et sa rapidité (rapidité qui n’est pas de mise lors de toutes les étapes d’un chantier !) à l’opposé de la phase suivante dédiée à l’invisibilité.

En quelques coups de massue, vous voyez les volumes de votre espace se transformer et votre projet commence à prendre forme. En ce qui me concerne, la démolition est un moment enthousiasmant.

La phase invisible : la technique 

Comme me disait ma cliente lors de sa dernière visite, « Catherine, c’est vraiment très technique tout ça ! A ce stade d’avancement je n’y comprends pas grand chose à vrai dire. » Cette remarque m’a fait sourire et donné l’envie de vous faire découvrir cette partie moins “glamour” et pourtant si indispensable. Et bien oui, si l’esthétisme est important autant vous dire que :

  • si l’électricien n’œuvre pas avec ses tentacules de gaines électriques ou de gaines double flux dans les plafonds et les cloisons, adieu la lumière, les prises et une bonne ventilation des pièces. 
  • si le plombier ne constitue pas son réseau d’alimentation en cuivre des sanitaires (vasque, douche, baignoire, WC), il ne coulera ni eau chaude, ni eau froide au robinet.
  • si le chauffagiste ne crée pas sa distribution multicouche par le plafond et les doublages, les radiateurs ne chaufferont pas.
  • si l’âtrier ne réalise pas sa hotte, son avaloir, et son conduit maçonné relié au tubage posé par le fumiste, le feu ne crépitera pas dans la cheminée chinée chez le brocanteur.
  • le maçon ne coule pas sa chape, il sera difficile d’avoir un sol plan pour recevoir les futurs carrelage et parquet.

Des étapes indispensables

A moins de ne vouloir vivre d’amour et d’eau fraîche (puisée dans le ruisseau) dans une cabane éclairée à la bougie, impossible d’échapper à la phase invisible. Un travail de longue haleine qui occupe une place importante du planning chantier et implique des compétences techniques indéniables.

C’est la période frustrante lorsqu’on est une créative mais c’est également le moment stratégique où tout doit être bien pensé et anticipé le résultat voulu.

Vous pouvez retrouver le projet de cette maison de maître ici.

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Catherine Le Gall, architecte d'intérieur
Catherine Le Gall, Architecte d’intérieur