Les toilettes japonaises… Vous vous demandez bien pourquoi je vous parle de ce sujet ? La réponse est simple : l’actualité ! Les rayons de papier toilette sont vides en cette période qui bouleverse notre quotidien et nos habitudes doivent s’adapter aux circonstances. Qui sait, peut-être même se subordonneront-elles à nos anciennes pratiques ? Alors pourquoi ne pas adopter les toilettes japonaises dites également toilettes-lavantes ou toilettes-douche ?

Les toilettes japonaises, rappel historique

En 1957, les toilettes-douche voient le jour chez nos voisins suisses grâce à leur créateur Hans Maurer. C’est certes moins exotique en tant qu’européen mais pour autant, tout aussi efficace. L’objectif principal était alors de rincer pour favoriser l’hygiène intime. À partir des années 1980, le pays du soleil levant en devient le plus grand consommateur puisqu’il semblerait que trois quarts des foyers en soient désormais équipés.

Quels avantages ?

En un mot, il s’agit ni plus ni moins que « d’un WC avec une fonction bidet ». Il permet de se rincer naturellement de manière moins agressive qu’avec du papier, de renforcer l’hygiène intime et de donner une réelle sensation de fraîcheur et de propreté.

Et plus encore, les toilettes japonaises peuvent participer au maintien à domicile des personnes âgées ou porteuses d’un handicap en réduisant les actions et mouvements induits par l’usage d’un WC classique.

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Video d’une publicité japonaise des années 1980 dont la traduction est la suivante selon le site lampai.fr :

“Mesdames, Messieurs, quand vos mains sont sales, vous les lavez, n’est-ce pas ?
Personne ne se lave les mains en les essuyant comme ça avec du papier, n’est-ce pas ?
Pourquoi donc ? On ne peut pas se nettoyer avec du papier. Et pour le derrière, c’est pareil !
Les fesses aussi veulent être nettoyées.”

Les spécificités des toilettes japonaises

Lorsque j’étais en voyage à Tokyo chez mon amie japonaise il y a de cela déjà quelques années, il existait alors aussi bien les toilettes japonaises traditionnelles à la turque, dites Washiki, que les toilettes lavantes ultra-modernes dites Washlet (terme inventé et déposé par Toto). Si les premiers me rebutaient quelque peu, les seconds me subjuguaient par leur sophistication plus ou moins poussée selon le modèle et le lieu. Autant vous dire que j’aurais pu y passer des heures avant de maîtriser le sujet car en effet, on peut leur attribuer une multitude d’options telles que :

  • un auto-nettoyage de surface avant usage
  • un siège chauffant avec température réglable selon sa sensibilité
  • une multitude de jets (faisant office de douchette) variant de par la température, la pression souhaitée, l’orientation même du dispositif en fonction de votre morphologie et plus encore
  • un séchoir à température réglable
  • un abattant ralenti commandé par capteur pouvant se lever ou s’abaisser automatiquement selon si l’on est de face ou de dos
  • une chasse d’eau commandée par capteur
  • un filtre ou une ventilation purificateur d’air
  • une musique de fond à diffuser pour couvrir les bruits
  • un pré-enregistrement des habitudes utilisateur
  • ….

Autant de fonctions accessibles via une télécommande la plus souvent latérale ou murale et désormais via une application directement sur votre smartphone. Que demander de plus ? Et bien toujours plus loin, toujours plus haut, se développe en parallèle des capteurs avec la volonté de mesurer le taux de sucre, de graisse d’après l’analyse de l’urine… afin de pouvoir potentiellement envoyer directement les données à son médecin.

Vous voulez vous lancer ?

Dans ce cas, pensez à prévoir deux ou trois petites choses indispensables :

  • l’apport d’électricité au futur emplacement de votre WC (attention à la norme NF C15-100 si vous comptez le placer dans une salle d’eau)
  • une arrivée d’eau, pouvant être tempérée, pour alimenter la douchette ou jet

Mais également, prévoyez de débourser un peu plus d’argent que pour un WC classique, accessible quant à lui dès une petite centaine d’euros. En effet, le budget pour un abattant de toilette lavant sera d’environ 300€ au minimum tandis que le véritable WC lavant (ou toilettes-douche multifonctions) oscillera davantage entre 750 et 4 000€ en fonction des options retenues.

Parmi les fabricants, on compte notamment Toto pour le Japon, Closomat (depuis 1957) et Geberit tous deux pour la Suisse.

Quid du papier toilette ?

Si l’on suit l’exemple du pays du soleil levant, on peut clairement diminuer voire ne plus utiliser de papier toilette en usant des fonctions rinçage et séchage, sauf à utiliser une feuille pour contrôler le séchage, si besoin. En d’autres mots, écologiquement, il semblerait bien que la quantité d’eau supplémentaire requise pour laver soit mineure comparativement à la consommation d’eau, de produit chimique et de bois nécessaire pour produire du papier toilette pour l’usage d’un wc classique. Entre hygiène, économie et écologie à vous de faire votre pour ou contre !

Et pour finir sur une note d’humour, retrouvez les toilettes lavantes mises en scène dans le film « Les meilleurs amis du monde » avec Marc Lavoine et Pierre-François Martin-Laval dans ce cours extrait hilarant.

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Catherine Le Gall, architecte d'intérieur
Catherine Le Gall, Architecte d’intérieur