Dans le cadre de mon métier d’architecte d’intérieur, j’aime rencontrer d’autres professionnels afin d’échanger sur nos pratiques et nos métiers. J’ai eu l’occasion de poser quelques questions à Alexandre Mahia, afin d’en savoir plus sur son métier de géomètre. A quoi sert son métier, où l’exerce-t-il et dans quelles conditions, comment collabore-t-il avec les architectes ? Vous saurez tout sur le métier de géomètre, en vidéo ci-dessous ou en texte si vous le souhaitez plus bas.
Catherine Le Gall : Bonjour Alexandre, alors c’est quoi être géomètre?
Alexandre Mahia : C’est un métier un peu complexe, on est là pour mesurer l’existant, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur de toute construction, et pour matérialiser ces mesures sur plans.
C.L. : C’est donc un métier complémentaire à celui d’architecte d’intérieur?
A.M. : Evidemment ! Je suis souvent en amont des projets : je fais l’existant et vous, vous faites le projet.
C.L.: Donc tu fais les relevés de mesure et tu fais les plans de manière à pouvoir les exploiter sur AutoCAD, le logiciel de dessins de plans. Les géomètres travaillent ils également avec des particuliers?
A.M. : Absolument, nous travaillons beaucoup avec des particuliers, notamment en ce qui concerne les copropriétés, quand les personnes veulent par exemple agrandir leur appartement ou leur surface d’habitation, on peut vouloir annexer des parties communes. Là on fait appel à un géomètre pour calculer les tantièmes généraux et spéciaux de la copropriété, et créer un nouveau lot et une surface du lot qui va être annexée. De là, on fait une division et réunion de lots, on fait également tout ce qui est certificat de surface Carrez (Loi Carrez) en copropriété, ce qui est très important lors de la vente d’un lot de copropriété.
C.L. : Cela permet d’identifier les surfaces à vendre et c’est un document qui est remis aux particuliers. Cela donne également des informations aux professionnels pour permettre des calculs de surface de matières, de matériaux à communiquer aux entreprises par exemple.
A.M. : En parallèle, nous réalisons également des relevés de façades et des plans d’intérieur pour que « Mademoiselle Oz » puisse travailler en toute sécurité ! (rires)
C.L. : Dis moi, le métier de géomètre, ça plait aux filles?
A.M. : Pas forcément, on n’a pas d’uniforme et des fois on est très sales, il vaut mieux faire un autre métier pour ça.
C.L. : Quand on te demande quel métier tu exerces et que tu réponds « géomètre », quelle est la réaction des gens?
A.M. : Ils sont souvent étonnés parce qu’ils ne connaissent pas bien notre métier. Il faut donner des explications, les gens au final pensent qu’on est architecte, alors qu’on ne l’est pas du tout. Architecte, c’est plus sur la projection, la gestion des chantiers alors que le géomètre mesure l’existant et le matérialise sur plans avant de l’envoyer à l’architecte.
C.L. : Ta partie du chantier, c’est vraiment « le dur », c’est ce qui va permettre à l’architecte ou à l’architecte d’intérieur de concrétiser un projet, de voir les dénivelés d’un terrain, où sont les cloisons, les murs, les dessins de la façade et c’est donc ce qui va servir de support pour réaliser un projet. Une question importante : est-ce que ce métier te rend heureux?
A.M. : Oui ! Cela me permet de rencontrer de nouvelles personnes, comme toi, Catherine, de nouveaux métiers et de ne pas être dans la routine. On peut travailler en province, à Paris, on rencontre beaucoup de gens et c’est ça l’idéal de notre métier.
C.L. : Et j’imagine d’admirer des points de vue inoubliables et des intérieurs qu’on n’aurait jamais eu l’occasion de découvrir autrement?
A.M. : Tout à fait ! Par exemple j’ai travaillé il y a deux ans sur le toit du Palais de Tokyo et c’était un moment unique !
CL: Merci beaucoup Alexandre pour cet éclairage sur ton métier de géomètre.
Pour en savoir plus, découvrez le site internet d’Alexandre Mahia, géomètre.
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