Une phrase facile à dire, mais encore faut-il savoir se servir de la lumière… Parfois on a juste besoin d’un conseil pour améliorer son éclairage intérieur. Effectivement, la lumière est primordiale dans nos intérieurs ! La lumière est source de confort visuel, c’est elle qui révèle les formes, les couleurs, les pleins, les vides. Elle permet de happer le regard là où l’on veut qu’il soit. La lumière nous suit du matin au soir à l’état naturel, puis du soir au matin à l’état artificiel. Notre horloge biologique, notre humeur se calent sur elle. Bref la lumière est essentielle chez soi. 

La lumière dans nos intérieurs

Dans notre intérieur, la lumière révèle, sublime, nous accompagne dans notre univers. Elle nous plonge dans un moment propice à la détente à la lueur d’une lumière tamisée, nous réveille lorsqu’on se regarde dans le miroir au petit matin, nous tient en éveil au coin du bureau pour finir un dossier tard dans la nuit.

Elle est incontournable et de plus en plus sophistiquée. Elle est programmable, scénarise notre lieu de vie, accompagne nos humeurs, nos besoins. Une architecture intérieure ne peut être pensée sans se soucier de la lumière. Comment sentir les arêtes, les courbes qui dessinent votre intérieur si les éclairages ne sont pas situés au bon endroit ? Comment lire, manger si on ne voit pas ? Comment ne pas se sentir effrayé dans le noir complet…?

L’éclairage doit permettre d’effectuer les tâches de notre quotidien en ayant un confort visuel qui ne fatigue pas nos yeux. Pour cela on s’attache donc à prendre en compte les paramètres de quantité, de qualité et une distribution adaptée de la lumière selon ses besoins. Dès lors que le niveau d’éclairement et la répartition de la lumière sont agréables, ne créant ni ombres gênantes ni éblouissements, alors on peut réellement parler d’un environnement de qualité.

Oublier l’importance de la lumière…

A ce jour, je suis toujours et encore étonnée lorsque j’entre chez quelqu’un, à la fois par le manque de lumière ou, au contraire, par le trop-plein de lumière, par une couleur de lumière trop blanche ou trop jaune (ce que l’on appelle la température de la lumière) ou par la disposition des lampes. Mais le comble, c’est lorsque je me promène au gré des rues en levant la tête pour observer les intérieurs. Et oui, curieuse je suis et curieuse je resterai… Parfois je ne suis plus simplement étonnée mais littéralement horrifiée, comme lorsque je vois un vieux néon dans une cuisine ou une ampoule à nu ou une télévision allumée dans le noir complet, quand ce n’est pas une cage d’escalier qui ressemble à un coupe-gorge…

Heureusement, aujourd’hui, l’art de la mise en lumière existe. Des fabricants et des professionnels de la lumière sont là pour conseiller et aider, et moi, en tant qu’architecte d’intérieur, pour mettre en valeur leurs idées et vous procurer du confort.

Les bonnes questions à se poser

Plusieurs éléments sont à prendre en compte avant de courir acheter une lampe.

On doit avant tout :

  • Déterminer l’activité que l’on aura dans une pièce, et donc les besoins en éclairage. Et oui, ils varient d’une pièce à une autre.
  • Se demander qu’elle sera la typologie de la lampe la plus adaptée à mon besoin.
Conseil éclairage intérieur
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Conseil éclairage intérieur
Conseil éclairage intérieur
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Déterminer les besoins en éclairage, pièce par pièce.

Il y a par exemple un caractère multi-fonctionnel dans une chambre d’enfant en comparaison à une chambre d’adulte. En effet, la chambre d’enfant abrite le plus souvent des activités de jeu, de travail et de repos. Pour répondre à tous ces besoins, l’éclairage général sera combiné à l’utilisation d’une lampe de chevet et de bureau, selon la disposition de la pièce. Dans une chambre parentale, dans laquelle il n’y a souvent pas de bureau, un éclairage par des lampes de chevet peut suffire.

Dans une cuisine, il y a à la fois la nécessité d’un éclairement important au-dessus du plan de travail, y compris au-dessus d’un îlot central, et un éclairage d’ambiance pour le reste de la pièce. C’est la raison pour laquelle, pour éviter des ombres qui peuvent gêner lorsqu’on effectue des tâches précises et dangereuses, l’éclairage est disposé le plus souvent sous les meubles situés en hauteur. La suspension ou le lustre prennent eux place au-dessus du bar, de la table pour créer une lumière d’ambiance et participer à l’esthétisme de la pièce selon ses envies. Bien sûr, on évite de les mettre à moins de 1m 70 du sol si on est amené à déplacer la table pour éviter de se cogner…

Dans la salle d’eau, on distinguera l’éclairage général et l’éclairage du miroir. L’éclairage du miroir doit être suffisant pour permettre le maquillage et le rasage. L’idéal étant une applique de part et d’autre du miroir afin d’éviter les ombres. Des spots pourront compléter l’éclairage du reste de la pièce du moment bien sûr qu’ils répondent aux normes spéciales pièces humides. Par contre, au moment de faire le dessin d’implantation des spots, évitez de mettre ceux-ci juste au-dessus de la baignoire, afin de ne pas être éblouis et aveuglés lorsque vous lèverez les yeux.

Quelle sera la lampe la plus adaptée à vos besoins ?

Des spots pour la salle de bains, une lampe à poser et peut-être même articulable sur ma table de chevet, une suspension ou un lustre au-dessus de la table de repas, une applique murale dans l’entrée, des leds sous mes étagères de bibliothèque ?

Il existe une multitude de types de luminaires, il s’agit donc de bien les choisir :

  • Le plafonnier génère un éclairage général qui part du plafond.
  • Le lustre ou la suspension joue souvent un rôle décoratif en plus d’éclairer. Leur éclairage peut être localisé voire focalisé ou général.
  • L’applique murale participe au décor mais constitue rarement un éclairage suffisant.
  • Le spot et/ou downlight éclairent vers le bas et peuvent de par leur flux lumineux assurer un éclairage général ou focalisé. Ils sont soit encastrés ou montés sur rails permettant ainsi une flexibilité de l’éclairage. Ils sont le plus souvent utilisés en éclairage d’accentuation.
  • La réglette linéaire est utilisée le plus souvent pour souligner les éléments architecturaux et l’on la dissimule au-dessus de meubles, derrières des bandeaux, des caches pour créer une lumière indirecte par réflexion sur le plafond, les murs…
  • Les luminaires sur pied et d’appoint viennent compléter l’éclairage général et assurent un bon éclairement pour une activité précise. C’est le cas des lampes de bureau, de chevet.

Enfin, une fois que l’on aura répondu à toutes ces questions, il faudra encore se demander ce qui sera le plus adapté entre une lampe dite directe ou indirecte. Et si c’était les deux ?  A savoir une partie indirecte pour réfléchir la lumière du plafond et une lampe directe pour une séance lecture.

J’espère que cet article vous aura intéressé et vous aidera à vous poser les bonnes questions quand il s’agira de penser à la solution lumière la plus adaptée à votre intérieur.

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Catherine Le Gall, architecte d'intérieur
Catherine Le Gall, Architecte d’intérieur